Depuis Palomino, direction Mompox à l’intérieur des
terres, un lieu en-dehors des sentiers battus et on se demande pourquoi :
c’est une merveille de petite ville coloniale, au style architectural identique
à Carthagène mais toute blanche, sans les balcons fleuris, et surtout sans
touristes !
Quatre jours à flâner inlassablement dans les mêmes
rues chaque matin, à échapper à la chaleur écrasante l’après-midi, et à
profiter de la délicieuse ambiance des places le soir.
Je parviens à visiter une des plus belles et anciennes maisons de la ville en discutant avec son propriétaire devant une bière, une belle petite rencontre.
Mompox est aussi encerclée par une rivière,
elle-même reliée à une ciénaga (mer
intérieure) par un canal étroit mais fascinant où pulule la faune :
oiseaux, aigles, iguanes…
Je quitte à regret l’ambiance délicieuse, et encore
intouchée par le tourisme, de Mompox et je descends plus au sud dans la région de
Santander. Après deux étapes sportives (parapente, VTT, exploration d’une
grotte souterraine) à Bucaramanga et San Gil, je m’arrête dans un autre
village colonial, Barichara. Réputé comme le plus beau de Colombie ! Ce
n’est pas peu dire et c’est probablement vrai.
Je parcours le splendide Camino Real, un ancien
chemin de pierres qui parcourt la campagne et la montagne pour arriver au tout
petit village de Guané. Je passe trois jours à arpenter sans relâche les rues
très pentues, cherchant toujours de meilleures photos qui mélangent
architecture et les couleurs des montagnes environnantes, et à observer la vie
locale en m’asseyant sur la place centrale.
Une nuit en bus me permet de passer d’une
Cordillère à une autre pour revenir à Medellin, où j’étais déjà passé en
octobre. J’y suis hébergé par Marcel, un colombien parfaitement francophone, et
j’explore la ville plus à fond pour profiter de son énergie. Sans hésiter je la
mets sur ma liste, pas si longue encore, des villes où je me verrai vivre.
Autour de Medellin j’explore Guatapé, un immense
lac artificiel qui laisse dépasser de nombreuses petites collines, dont l’une porte
encore les ruines de la célèbre résidence secondaire de Pablo Escobar, détruite
par les bombes de l’armée.
Le lac est dominé par l’énorme rocher Piedra del Peñol,
dont on peut monter les 750 marches pour avoir une vue incroyable à son sommet.
Et je visite rapidement Santé Fé de Antioquia,
encore un beau village colonial mais ça commence à faire beaucoup…
Je traverse à nouveau la Zona Cafetera, et je ne
résiste pas à la tentation de m’arrêter encore à Salento, probablement mon lieu
préféré en Colombie. Style colonial, délicieuse ambiance, les plantations de
café, la splendide Vallée Cocora et ses palmiers de cire… Salento a tout, et c'est définitivement un de mes lieux préférés en Colombie. Mais
trop de concurrence, et des prix de l’immobilier déjà très hauts, ne me
pousseront pas à m’y installer.
Je passe la semaine suivante à Cali, hébergé par un
copain québécois rencontré à Palomino et sa copine colombienne. Bon, Cali n’est
pas franchement une ville coup-de-cœur, il n’y a pas grand-chose à voir sinon
quelques miradors qui donnent une superbe vue sur la ville et la vallée de
Cauca, d’une platitude parfaite alors qu’elle est coincée entre les deux
Cordillères. Cali est surtout réputée pour être la ville de la salsa, c’est une
vraie religion ici.
Je renonce à faire un petit tour sur la côte
Pacifique, pourtant pas très loin de Cali. Je trace vers le sud et m’arrête à
Popayan, ville moyenne avec un superbe centre de style colonial. Marché
indigène dans le village de Silvia, ascension du volcan Puracé à 4600m d’altitude dans
un vent effrayant et un froid saisissant, thermes dans un décor splendide … c’est
un petit séjour très actif avec un petit groupe de français, un colombien, et un
australien.
Quelques petites étapes supplémentaires au sud du
pays et me voilà à la frontière avec l’Equateur. Un peu plus de cinq mois
passés en Colombie se terminent ici. Non que j’en sois lassé, absolument pas,
et il me reste beaucoup à explorer. Mais à part une proposition d’investissement
reçue récemment par un anglais et un américain près de Medellin, et à laquelle
j’hésite à donner suite, je n’ai pas trouvé la bonne opportunité pour monter un
hostal, en racheter un, m’associer …
Donc toutes mes pensées vont maintenant à la
Patagonie chilienne, où j’étais il y a encore moins d’un an, et où une belle
petite opportunité m’attend, chaude comme la braise. J’y file donc bientôt,
après un passage plus ou moins rapide par l’Equateur que j’adore. C’était la
première étape de mon tour du monde, elle garde donc une place toute
particulière dans mes souvenirs.
Alors, la Colombie c’est fini pour moi ? Noooon !
La Colombie,
le seul risque … c’est de vouloir y rester.
C’est un slogan très connu sur la Colombie, et il résume
tout ! Peu de pays donnent d’aussi bonnes sensations, à l’opposé de tous
les préjugés sur la dangerosité supposée du pays. Alors il faut couper sa télé
ou sa radio, ou refermer son journal, à chaque fois que l’on lit une
information sur les FARC ou le trafic de drogue, parce que la Colombie c’est
autre chose : un pays superbe et varié, des gens aimables, polis, honnêtes
et TRÈS accueillants.
En tout cas moi j’y retourne dans pas si longtemps,
avant de rentrer en France. En attendant, le blog va se reposer un peu …
.
Salut tonton, quand est-ce que tu passes en France voir mes belles dents ? Clément
RépondreSupprimerJe veux en savoir plus sur l'opportunité chilienne... Tu ne peux pas abandonner tes lecteurs comme ça!
RépondreSupprimerMarie-Laure
Tu nous donnes vraiment envie de Colombie.
RépondreSupprimerTes projets patagoniens nous interessent...
...ne nous laisse pas tomber!
Marie-Pierre et Jean-Pierre
Pas mal du tout la Colombie! Notre prochain voyage sera-t-il la Colombie ou la Patogonie Chilienne?
RépondreSupprimerOù seras-tu? Pas facile de te suivre.......mais te lire et admirer tes reportages toujours un grand plaisir.
A la vuelta
On a bien voyagé avec toi en Colombie, magnifique pays en effet. Et les colombiennes ?
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